Ce qui est évident est-il toujours vrai ?
Analyse des notions
Evident (déf générale) : ce qui s’impose à nous comme vrai de façon immédiate ; donc, sans raisonnement (l’enchaînement d’idées implique différentes étapes, et n’est donc pas immédiat).
Position du problème
La question n’est pas seulement de savoir s’il existe des évidences trompeuses : il y en a !… mais de savoir si l’on peut admettre l’évidence comme critère général du vrai. (point de vue objectif) et de se demander, plus largement, quelle doit être notre attitude par rapport à la notion de vérité : y a-t-il des vérités qu’on doit admettre sans aucun examen critique, justement pcq ce sont des évidences. Ou bien toute proposition, même évidente (parce qu’évidente), doit-elle faire l’objet d’un examen rationnel rigoureux ? (point de vue subjectif)
Organisation du plan
Pour s’organiser, s’appuyer sur les différentes formes d’évidence , afin d’approfondir l’analyse de la notion de vérité.
ATTENTION : il existe différentes formes de connaissance ; et, paradoxalement, une connaissance n’est pas nécessairement une vérité absolue, elle peut être plus ou moins certaine.
1. Croire que l’évidence est la vérité c’est, a priori, confondre vérité et réalité = penser que la réalité est vraie, que la vérité s’impose immédiatement à nous comme réalité indiscutable. Et cela peut conduire aux pires erreurs.
2. Evidence = ce que l’on a reçu pour vrai et admis sans critique. C’est une 1ère forme de connaissance, très douteuse. Et , en réalité, ce n’est pas tout à fait une évidence, puisque ce n’est pas du tout immédiat. Cela nous paraît évident seulement parce que nous n’avons pas eu l’idée d’en douter.
3. Evidence = ce que nos sens nous apprennent (évidence sensible). Ne vient pas, a priori, de l’éducation. Mais il y a des évidences trompeuses. Ce que l’on peut découvrir à travers ces cas particuliers, c’est que les données sensibles ne disent pas la vérité de façon immédiate, qu’elles sont élaborées,