Zazie dans le métro
Dans les années 60, époque où la sexualité est encore un tabou dans les sociétés et principalement dans la société française, Raymond Queneau fait paraître Zazie dans le métro, un roman qui connait un très grand succès auprès du public. Cependant, Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans un univers inhabituel, la sexualité est omniprésente dans toute l’œuvre et semble ne plus être un problème de société. On retrouve également chez presque tous les personnages des caractères à connotations sexuels. Ainsi, on s’interrogera sur l’importance de la sexualité omniprésente dans les sept premières parties de l’œuvre.
Dans un premier temps, les expressions à caractères sexuelles définissent en quelque sorte la moralité de l’époque.
En effet, on le remarque dans le premier chapitre lorsque Gabriel discute avec une dame à la gare, Queneau nous fait savoir que la personne qui accompagne cette femme doit être «celui qu’avait le droit de la grimper légèrement» (p.12), ce veut ici dire que celui qui a le droit de la toucher (de coucher avec elle entre autre). Et cette dernière traitera par la suite Gabriel de «gros cochon». Aussi, cette marque de la sexualité est presque sous-entendu dans tout les propos, notamment dans celle de la petite Zazie, la majorité de ses répliques finissent par un«mon cul», ce qui montre qu’à son âge (10ans) elle connait ce que s’est que le sexe. Et même, Charles est étonné de la façon dont s’exprime Zazie et dit qu’«elle peut pas dire un mot, cette gosse, sans ajouter mon cul après» (p.26).De par là, Queneau veut nous montrer le côté pervers de la mentalité de son époque. Zazie parait comme une jeune adolescente de 16 ou 17ans alors qu’elle n’a que 10ans. On le voit notamment dans ses répliques, elle est capable de parler comme une grande personne ayant conscience de la valeur de ce qu’elle dit. On le voit d’ailleurs lorsqu’elle invente des histoires à la foule pour échapper à Turandot qui veut l’empêcher