Le XIXème siècle est peut-être la période la plus mouvementée du point de vue politique en France : empire(s), royaume(s), république(s) se succèdent en vitesse, marqués par des guerres et des révolutions. Les évolutions industrielle et législative sont notables et elles sont en lien direct avec des mutations sociales importantes.
Après la gloire et la chute de l’empire napoléonien, la France cherche à accroître son pouvoir face à l’Allemagne par l’industrialisation et la colonisation. Suite à l’industrialisation, la bourgeoisie devient de plus en plus forte et riche. En même temps, les ouvriers se retrouvent dans une situation tout à fait précaire.
L’industrie textile, de construction des machines, l’exploitation du charbon ainsi que l’activité bancaire prennent un essor important. Mais, avant 1848, l’espérance de vie dans le milieu ouvrier ne dépasse pas 30 ans, les journées de travail sont de 15 à 18 heures, sans vacances et sans protection sociale. La révolution de 1848 apporte le suffrage universel et une première mise en place d’un droit de travail.
Le niveau de vie augmentera pendant le second Empire. Plusieurs banques sont créées, qui financeront la modernité. Paris est refaite sur les plans du baron Haussmann, qui changera à jamais le visage et la population des quartiers reconstruits. Le développement de l’industrie se ressent aussi dans l’agriculture et le commerce. Les grands magasins apparaissent et des expositions universelles sont organisées ; les deux phénomènes sont couronnés de succès, signe que la classe sociale à laquelle ils s’adressent est bien constituée.
Ces mutations ne concernent pas uniquement les classes aisées, mais aussi la classe ouvrière. Dans les dernières décennies du XIXème siècle, des lois concernant la liberté de la presse et les associations syndicales sont votées. L’école primaire devient gratuite, obligatoire et laïque et cette mesure permettra une alphabétisation en masse.
La deuxième moitié du siècle est marquée par