Voyage au bout de la nuit
Dans Voyage au bout de la nuit, le narrateur parle à la première personne et le lecteur se sent tout de suite dans la peau du personnage révolté. Ferdinand Bardamu s'étant engagé sur un coup de tête, il n'a pas saisi l'ampleur de ce qu'était une guerre. Ainsi, il est relativement choqué par ce qu’il voit, et exagère une situation qui n ‘était déjà pas tendre. Dans cet extrait, le langage est cru, le vocabulaire y est familier: « mériter une bonne engueulade » (l.14). La ponctuation est dense, il y a beaucoup de points d'interrogations (jusqu’à 4 par ligne) et d'exclamation (17 en tout), faisant « circuler » le sentiment d'indignation. Les phrases sont mal construites, il y a beaucoup de reprises pronominales (« j'en aurais fait mon frère peureux de ce garçon-là » l.10, « bien la voir la vache » l.16 « qu’il dure leur délire » l. 37) et le style est donc parlé. Le héros étant tellement scandalisé par ce qu'il voit qu'il formule ses phrases tantôt courtes (à partir d’un seul mot) ou longues (jusqu’à 4 lignes), parfois sans verbe (« Mais non ! »), avec un vocabulaire pas vraiment littéraire, parfois même déplacé (« J'étais dépucelé » l.16, «