Vivant denon
Point de Lendemain, Vivant Denon
Commentaire
Alors que la promenade des deux héros de Point de Lendemain de Vivant Denon semble s'achever, Madame de T... relance la conversation en lui reprochant de ne pas avoir parlé de la Comtesse, la maîtresse du jeun ingénu. C'est elle-même qui le fera, dans une tirade emplie de médisance, semant le trouble dans l'esprit du jeune homme. Parachevant son oeuvre de confusion, elle lui explique enfin les raisons de sa relation avec la Comtesse. Le jeune naïf troublé suis alors Madame de T... sans réfléchir et, au beau milieu de leur conversation, les deux personnages aperçoivent un pavillon.
Nous verrons comment ce lieu puissant, sacralisé, et propice à l'amour, dévoile enfin deux libertins de moeurs, dont l'art et l'amour de la conversation ne s'atténue pourtant pas.
I ) Un lieu puissant sacralisé et propice à l'amour...
Personnification du pavillon (« un pavillon qui avait été le témoin des plus doux moments » ; « On me détailla sa situation » ; « Il s'empara de nous »)
Les termes qui le définissent sont de plus en plus forts et lui donnent de l'importance
(« pavillon » ; « sanctuaire » ; « temple »)
Les rôles semblent inversés, les deux héros deviennent les objets d'un temple personnifié (« je savais combien était charmant l'objet qui allait l'embellir »)
Le pavillon est montré comme un lieu puissant dont on ne peut se défendre. Les deux protagonistes sont impuissant face à l'aura dégagé par le sanctuaire (« Il s'empara de nous ; nos genoux fléchirent ; nos bras défaillants s'enlacèrent, et ne pouvant nous soutenir, nous allâmes tomber sur un canapé qui occupait une partie du temple » ; « l'ivresse de nos sens ne nous laissait cependant point encore l'usage de la voix »). Le narrateur utilise des termes évoquant la faiblesse des héros.
II ) ...Qui dévoilent deux libertins de moeurs,
Première apparition d'un réel libertinage physique. Le pavillon semble être une parenthèse de plaisir