Violence hospitaliere
Depuis octobre 1999, la Direction des hôpitaux (DH) a constitué un comité de pilotage sur la prévention des situations de violence dans les établissements de la fonction publique hospitalière. Un groupe pluridisciplinaire s’est constitué, composé de représentants de la DH, de la DRH, de spécialistes de la politique de la ville, de responsables de la sécurité, de psychiatres, psychologues, sociologues, IG, IDE, médecins du travail,. Ce groupe a participé à l’élaboration de la circulaire "Prévention et accompagnement des situations de violence" ( circulaire du 15 décembre 2000) et a rédigé un dossier type pour aider les établissements à construire leur projet sur cette problématique.
Notre travail au sein du groupe a notamment constitué à définir et catégoriser les différentes formes de violence vécues entre patients, personnel et institution.
1 LA VIOLENCE PHYSIQUE
Définition : Violence exercée sur le corps même de la victime, qui porte atteinte à son intégrité : coups et blessures, voies de faits (actes considérés comme moins graves car non visualisables : bousculades, crachats, cheveux arrachés).
1.1 Entre personnel
La violence physique est difficile à quantifier : On note très peu de remontée en médecine du travail car il existe le plus souvent une régulation interne au sein de l’unité.
Lorsque la violence remonte jusqu’à nous, il peut y avoir déclaration d’accident du travail, mais cette situation est rare car il s’agit le plus souvent de voies de faits. D’autre part, la démarche de déclaration vient conforter « la gravité » de l’événement, et cette officialisation qui s’accompagne souvent d’une sanction administrative pour les deux parties n’est que très rarement demandée.
En conséquence, appréhender l’importance de la violence physique entre personnels à partir des déclarations d’accidents du travail est très réducteur.
Lorsque