Vers une normalisation du marché interbancaire
En Bref Cet article, qui fait suite à celui publié le 27 mars vise à présenter brièvement les divers éléments qui aujourd’hui témoignent de l’amélioration du marché interbancaire à savoir : Le recul des dépôts des banques auprès de la Banque Centrale Européenne, qui avaient explosé suite à la faillite de la banque Lehman Brothers en septembre 2008, Le recul des montants demandés ainsi que la maturité des appels d’offre des Banques Centrales qui avaient augmenté dès l’été 2007, Le rétrécissement de l’écart de taux entre le taux de swap 2 ans et le taux de l’emprunt d’Etat de même maturité, qui avait explosé au cours de l’été 2007.
A – Les débuts des difficultés sur le marché interbancaire en 2007 La crise financière qui a commencé à l’été 2007 est en partie due aux inquiétudes liées au marché des prêts « subprimes » (prêts immobiliers de mauvaise qualité). A l’origine du mouvement, l’annonce d’une mise sous surveillance avec implication négative de l’agence de notation Standard & Poor’s de produits de titrisation utilisant ce type de prêts. Les risques que les banques portaient dans leurs bilans ont été mis en lumière. Un problème aigu de liquidité est apparu sur certains véhicules de titrisation et a dégénéré en véritable crise de confiance des banques entres elles, celles-ci refusant de se prêter de l’argent. Le 9 août 2007, le marché interbancaire monétaire rencontre de telles tensions que les Banques Centrales sont obligées d’injecter sous forme d’appels d’offre au jour le jour des liquidités en quantité illimitée (appelé opération de réglage fin). La semaine suivante, la Réserve Fédérale rallonge la durée maximale de ses appels d’offres de 1 jour à 30 jours. Dans la zone euro, le manque de confiance entre les banques s’intensifie, les échanges interbancaires se réduisent, ce qui fait monter les taux euribor 1 (notamment par rapport au taux Eonia) et écarter les swaps spreads. Par définition, le swap