Verlaine et nouise
1) « Ô quelle ville de la Bible » : allusion à Sodome et Gomorrhe, deux villes détruites par le soufre et le feu à cause de leur dépravation.2) Vermeilles:rouge foncé.3) Sénat : ici rassemblement.4) Piaule = piaille5) Soho ; quartier mal famé de Londres (l’équivalent de Pigalle à Paris)6) interjections reprenant probablement « how » en anglais.Dans sa première version connue, le sonnet publié sous le titre Sonnet boiteuxdans Jadis et Naguère terminait une séquence de sonnets consacrés aux quatre saisons,Mon almanach pour 1874. HiverAh! vraiment c’est triste, ah, vraiment ça finit trop mal.On n’a pas le droit d’être à ce point infortunéAh vraiment c’est trop la mort du naïf animalQui voit tout son sang couler sous son regard fanéLondres fume et crie, – o quelle ville de la Bible! –Le gaz est tout rouge et les enseignes sont vermeillesEt les maisons dans leur ratatinement terribleEpouvantent comme un tas noir de petites vieilles.Tout …afficher plus de contenu…
« C’est trop un martyre sans espérance. » Verlaine assimile la poésie à une religion, et sa vie à un supplice. C'est un martyr, il supporte les souffrances car il a l'espérance qu'il en sera récompensé mais cette espérance est présentée de manière négative. "O le feu du ciel sur cette ville de la Bible" Dans ce dernier vers ( la chute du sonnet) Verlaine laisse planer le doute, le "O" qui débute le vers et qui est une marque d'émotion du poète et la forme exclamative de la phrase expriment un sentiment fort mais s’agit-il d’un regret, d’un souhait, d’une malédiction ? A la fin du poème, nous ne savons pas si Verlaine a des regrets par rapport à son passé malgré son insistance à amplifier son refus "Non" par un "vraiment", s'il dit la vérité, ou s'il se ment à lui-même en écrivant