Vercors, "le silence de la mer"
De Vercors, « Le silence de la mer »
Nous allons étudier un texte extrait du « Silence de la mer » de Vercors publié en 1942. Cette nouvelle a été écrite pendant l’occupation de la France par l’Allemagne. Vercors est juste un pseudonyme utilisé par jean Bruller pendant la seconde guerre mondiale. Il est aussi le créateur des éditions de minuit. Elle raconte l’histoire d’un oncle et de sa nièce qui voient leur maison perquisitionnée par un officier allemand et qui s’opposent à cet occupant par le silence. L’intérêt de ce texte est de décrire le silence mis en place par un échange où seul l’officier prend la parole. Il s’agit donc d’un paradoxe nous montrant un silence qui en fait, en dit beaucoup. Cet extrait est donc révélateur du titre. Nous allons expliquer comment fait Vercors pour mettre en valeur le silence. Pourquoi ce silence? Comment est-il porteur de sens ? Dans une première partie nous montrerons comment ce silence est présent à la fois dans le récit et dans le discours. Puis nous étudierons la fonction de celui-ci.
Ce silence est présent dans le récit et le discours.
Le silence est principalement présent dans le récit. Le narrateur est intérieur « moi je fumais ». Le narrateur a un point de vue interne « je pensais que la pesanteur ». Les repères spatio-temporels sont peu nombreux « devant l’âtre », « assez longtemps ». En effet le passage du texte se passe dans un lieu fixe. L’histoire est donc racontée par l’oncle avec son point de vue ce qui crée un effet de proximité du lecteur avec le personnage de l’oncle. Le lecteur a l’impression d’être dans la tête de l’oncle et apprend comment il perçoit l’officier allemand. Le lecteur se sent donc plus concerné ce qui facilite sa réflexion et le pousse à réfléchir. Ce récit a donc une visée argumentative. Les temps du récit sont l’imparfait et le passé simple. « La porte s’ouvrit », « Il était en civil ». L’imparfait est le temps dominant du récit qui permet d’affirmer que