Vampire
1 PRÉSENTATION
vampire, dans les croyances populaires, mort vivant qui s’extrait de sa tombe à la nuit tombée afin de se nourrir du sang des vivants endormis.
2 ORIGINES DU MYTHE
Les croyances rattachées à l’existence de démons, de divinités et de créatures monstrueuses buveuses de sang sont d’origine très ancienne, puisqu’elles apparaissent dès l’Antiquité égyptienne. Elles sont par ailleurs communes à de multiples cultures, le sang, matérialisation de l’énergie vitale, étant chargé d’un pouvoir symbolique à dimension universelle. Ces divinités ou démons sanguinaires sont le plus souvent féminins, à l’image de Sekhmet, déesse guerrière de la mythologie égyptienne, qui boit le contenu de cruches contenant un philtre magique, pensant qu’il s’agit de sang humain. Dans le monde grec, les lamies sont réputées boire le sang des jeunes gens. Dans les croyances hindoues, la déesse Kali, épouse de Shiva, dotée de deux grands crocs saillants, s’abreuve également de sang. Chez les Aztèques, le dieu du Soleil et de la Guerre Huitzilopochtli se nourrit de sang et de cœurs humains. De même, l’idée d’un défunt, qui ne pouvant pleinement accéder au royaume des morts, puisse se changer en démon ou en mort vivant, et venir nuire aux vivants est également une crainte très répandue à travers les pays, les époques et les cultures.
Né dans l’imaginaire collectif autour de ces peurs ancestrales, le mythe du vampire a par la suite semblé trouver une confirmation tangible lors des périodes d’épidémies et de guerres, de nombreuses personnes étant enterrées à la hâte et par conséquent, pour certaines, encore vivantes. Ces pratiques hâtives ont notamment donné lieu à la découverte de corps non décomposés — la mort ayant été plus tardive qu’elle n’aurait dû —, découvertes qui ont été interprétées, en particulier dans les pays d’Europe de l’Est, comme des signes prouvant une présence démoniaque. Nombre d’épisodes dus en réalité à des enterrés vivants ont ainsi achevé