Valeur sport
POLITIQUE D’INTERVENTION
D’une manière générale, on peut dire que les représentations du sport qui supportent et légitiment ces politiques d’intervention sont largement inspirées des valeurs de l’olympisme, « une philosophie de vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant le sport à la culture et à l’éducation, l’Olympisme se veut créateur d’un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universels . »
(Charte de l’olympisme, Article 1, voir Annexe 1 [nous soulignons]). L’Olympisme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui est une création moderne, assez différente, en tout cas, de la conception qui avait cours en Grèce ancienne qui faisait peu de cas d’une notion comme l’amateurisme qui a pourtant été une question centrale de la rénovation des Jeux à la fin du
XIXème et a alimenté les débats jusqu’en 1990 (Voir CHAPPELET 1991 : 213-227).
Le sport est progressivement devenu une pratique transcendant la seule activité physique, mettant en jeu des valeurs morales exemplaires pour la vie en société.
Comme telles, les valeurs du sport sont considérées comme des « valeurs universelles ».
Autrement dit, si elles appartiennent bien en elles-mêmes au sport, elles débordent largement de la sphère sportive. Autrement dit encore, un postulat s’est développé, selon lequel il existe une symétrie entre valeurs sportives et valeurs sociales et qui fait des premières un mode possible d’apprentissage des secondes : « Le sport de haut niveau joue un rôle social et culturel de première importance. Conformément aux valeurs de l’Olympisme énoncées dans la Charte olympique et aux principes déontologiques du sport, il doit contribuer, par l’exemple, à bâtir un monde pacifique et meilleur, soucieux de préserver la dignité humaine, la compréhension