Utilisateur
Augustin), soit comme être-à-venir, ayant-été et rendre-présent (Heidegger), le philosophe affine la conception que le temps est interprétable sous une double perspective, celle de temps objectif et celle de temps immanent.
La triple mimèsis étudiée par Ricoeur pose en équation deux éléments toujours présents dans l’analyse, la réalité et la fiction, développant autour du dernier l’idée d’expérience fictive du temps dans la configuration du récit de fiction.
Reprise plus récemment dans La mémoire, l’histoire, l’oubli, la mimèsis lance la question de l’image et de la représentation :
« Comment maintenir la différence de principe entre l’image de l’absent comme irréel et l’image de l’absent comme antérieur ? »2.
1 Paul Ricoeur, Temps et récit, tomes I, II, III, Seuil, Paris, 1983.
2 Paul Ricoeur, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Seuil, Points Essais, 2000, p.306.
IV. Récit, narration et fiction
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Une réponse survient afin d’éclaircir le problème du rapport histoire / fiction :
« Pris sous l’angle de l’imagination langagière, récit historique et récit de fiction appartiennent à une seule et même classe, celle des « fictions verbales » »3.
En s’appuyant sur quelques livres traitant de la représentation historienne
(deuxième partie, chapitre III La représentation historienne et les prestiges de l’image), Paul Ricoeur vise un point qui se trouve au-delà du pouvoir de l’image :
« L’effet-pouvoir de la représentation, c’est la représentation elle-même »4. Parce qu’en effet « le tableau