Unilateralisme usa
Face au bâtiment du "CentCom" s'étend le "camp de la coalition", d'où officient les équipes militaires de liaison de chaque pays membre de la coalition. Ces délégations étrangères ne sont jamais admises dans l'enceinte du Central Command Center ; les seuls autorisés à pénétrer dans le saint des saints sont les militaires britanniques.
On imaginera sans peine les états d'âme des militaires alliés cantonnés dans un second rôle, eux qui avaient cru comprendre, le 12 septembre, lorsque l'OTAN avait invoqué l'article 5 du traité de l'Atlantique nord, qu'ils devaient se tenir prêts à voler au secours du grand frère d'outre-Atlantique ignoblement attaqué à peine vingt-quatre heures plus tôt. De même que l'on peut imaginer les désillusions des diplomates et autres observateurs politiques qui avaient lu dans le comportement de l'administration américaine aussitôt après les attentats du 11 septembre un retour inévitable et salutaire de Washington au multilatéralisme si ardemment désiré par ses partenaires.
Ce retour au multilatéralisme américain est l'un des mythes du 11 septembre, tout comme est en train de le devenir, par un retour de balancier, l'idée d'un unilatéralisme vengeur et exclusif de la part d'une administration Bush naturellement encline à ignorer le reste du monde et fortement encouragée dans ce travers par ses récents succès militaires sur le front afghan. Les Etats-Unis s'orientent en réalité vers une