Une libertine ingénue
Manon est une femme facilement corruptible. Il faut dire que le jeune G...M..., à la manière d'un nabab , étale ses richesses pour l'impressionner; comme nous l'indique le champ lexical du luxe: "bijoux" (l6); "collier" (l6); "domestiques" (l9); "manificence" (l11); "tant de biens" (l12-13) et "une fortune" (l14). Cette impression est amplifié par le champ lexical de l'immobilier qui donne une dimmention gigantesque à l'hôtes de G...M...: "cabinet" (l5); "appartements" (l4); "salon" (l7). De plus, il est évident que G...M... voulait corrompre Manon. Son dessein est mis en lumière par cette comparaison: "comme la première Princesse du monde" (l3); le mot "effectivement" (l3), qui précède la citation, démontre les promesses antérieures et la façon dont Manon l'annonce semble indiquer qu'elle est satisfaite. En outre, Manon donne des indications très précises sur les richesses de G...M...: "dix mille livres" (l5). Cette marque de réalisme dévoile l'impresion vivace que les richesses de G...M... ont laissé dans l'esprit de Manon. L'entreprise de G...M... s'avère être un franc succès et Manon l'avoue finalement: " j'ai été frappée de cette magnificence" (l11). Manon est corruptible mais elle vit dans une société qui est aussi profondément corrompue: le jeune G...M... est prêt à dépenser une fortune pour acquérir les faveurs d'une femme qu'il n'estime pas assez pour en faire son épouse. L'anaphore "il avait" (l2,3,5,7,11) permet d'insister sur