Un québec de bizounnes
IDENTITE
Mercier écarte d’office la forme primordialiste pour fonder l’idée européenne, et réfute avec application la forme culturaliste, dans ses variantes culturelles, géographiques et historiques. Au total, d’après lui, « l’identité collective de forme universaliste apparaît comme la seule socialement réalisable et normativement désirable pour la formation d’une identité collective européenne » (Mercier, 2003 : 128) ; Ce faisant, il se réfère et renvoie aux travaux de Jürgen Habermas, de Jean-Marc Ferry, d’Étienne Tassin ou encore de Joël Roman. Valorisant le modèle post-national du « patriotisme constitutionnel », il avance que « l’important n’est plus l’identité mais la citoyenneté : notre identité politique relève prioritairement de nos actions, de ce que nous faisons et des conditions dans lesquelles nous pouvons agir » (Mercier, 2003 : 128). Néanmoins, il reconnaît lui-même qu’une telle délimitation de ce qui fait l’identité des États européens « reste quand même à un niveau d’abstraction assez élevé, qui ne s’incarne pas directement dans notre expérience quotidienne du monde » (Mercier, 2003 : 129). CITOY
EUROPE
Vision cosmopolite de l’identité ; patriotisme constitutionnel La première rejette la qualité de citoyenneté européenne, tandis que la seconde la considère être fondamentale pour l’existence d’une identité européenne (Stephanou, 1991 : 32) Recomposition de l’identité sociale, recherche de liens, contexte de retour + post-national « l’invention d’une identité européenne se joue à travers ces processus qui souvent font écran et empêchent de comprendre la construction européenne faute d’affectio societatis » (Wihtol de Wender, 1997 : 85) « L’Europe serait le moment historique d’un changement de paradigme, une rupture avec les modes traditionnels d’identification » (Mercier, 2003 : 134) Paradoxe : « il existe une identité européenne, objective, mais la