Un hémisphère dans une chevelure
Charles Baudelaire
3. a. Les anaphores qui structurent le poème : l’anaphore inaugurale et finale « Laisse-moi », suivie d’un verbe à l’infinitif, confère un caractère circulaire au poème ; l’anaphore : « Dans », suivi d’un substantif et du complément
« de ta chevelure » (paragraphes 4, 5 et 6) est annoncée par :
« l’odeur de tes cheveux » (l. 1), « ce que j’entends dans tes cheveux » (l. 6), « tes cheveux contiennent » (l. 8). b. Les mots :
« navire », « port » (l. 19). La couleur bleue apparaît par deux fois « bleu » (l. 10) et « azur » (l. 23). Le champ lexical du parfum ainsi que celui du voyage rythment le texte. Les sonorités nasales : [ã], [õ], et [oe] contribuent à l’expression de la nonchalance voire de la volupté. Les allitérations en [l] et [m] expriment une certaine douceur, enfin, l’allitération en [s], plus sonore, correspond à la musique évoquée dans le texte.
4. a. Sont présents le champ lexical de l’odorat : « odeur » (l. 1),
« sens » (l. 5), « parfum » (l. 6), « musc » (l. 24), et le champ lexical de la vue : « vois » (l. 5), « entrevois » (l. 13), « formes »
(l. 15). b. Quelques correspondances : sensations. « Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens ! tout ce que j’entends dans tes cheveux ! » (l. 5-6). « Dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l’infini de l’azur tropical » (l. 22-
23). Concret/rêve : « Mon âme voyage sur le parfum comme l’âme des autres hommes sur la musique » (l. 6-7). c. Le comparé est la chevelure ; le comparant est le monde de la mer.
Étapes : la chevelure est d’abord comparée à l’océan, puis apparaissent le port, les marins, les navires.
5. Le poète célèbre à travers les sensations et les visions que lui inspirent la chevelure de la femme aimée, la beauté de l’azur tropical et de l’hémisphère