un chant ecarlate
Ils se rencontrent sur les bancs d’un lycée dakarois et c’est le coup de foudre ultime.
« Sa main se tendait et se refermait, se tendait vers un objectif : une épaule claire qui avait repoussé l’envahissement des cheveux de flamme. Et paume d’Ousmane conquit tendrement cette parcelle de peau et s’y appuya.
On imagine des choses spectaculaires pour le jaillissement du bonheur. On imagine des cadres coûteux pour son éclatement. Et le bonheur nait de rien, se nourrit de rien. On lui confère un prix énorme. Son acquisition paraît réclamer un prix fort. Et pourtant, le bonheur peut s’épanouir tout simplement dans un amphithéâtre d’université. Une épaule nue le déclenche. Quelques pas le livrent. Un quart de tour de tête ! L’oblique d’un visage ! Et des fluides se rejoignent pour créer l’unité. Le couple naît. La mission millénaire s’ébauche. Un homme, une femme ici. Un homme, une femme ailleurs ! »
Ousmane, fils d’un ancien combattant, Djibril Guèye, un homme fier et de grande moralité. Ousmane est très proche de sa mère, Yaye Khadi, femme totalement vouée au bonheur de son mari et de son père. Ils sont très proches, au point où Djibril Guèye, le père, s’en inquiètera. Et ceci n’est pas neutre car la très grande proximité d’Ousmane d’avec sa mère va avoir un impact énorme sur ses choix – ou ses non-choix – dans son couple plus tard.
« Ousmane, aimes-tu cette fille longue comme un rônier, plus laide qu’une hyène ? Sa tête