Turquie, Irak, Syrie : le partage inégal de l'eau
La Turquie, L'Irak et la Syrie sont des pays du Moyen-Orient. Ils sont donc situés en zone aride, mais deux grands fleuves traversent ces trois pays : Le Tigre et l'Euphrate.
Ces fleuves constituent ainsi la ressource principale en eau pour ces trois pays, où l'eau tend à manquer. La Turquie dispose cependant d'un réel avantage puisque les sources des deux fleuves se situent dans ce même pays. Elle dispose ainsi d'un contrôle majeur sur la répartition du débit et donc du partage de l'eau.
Il se crée ainsi une situation d'inégalité face à ce partage, qui résulte en plusieurs conséquences.
On cherche alors à savoir comment est répartie l'eau entre la Syrie, l'Irak et la Turquie mais aussi quels en sont les effets.
Nous allons dans un premier temps traiter de la consommation en eau des trois pays, ainsi que le rapport avec leur situation géographique et politique. Puis, dans une seconde partie, nous allons voir les conséquences qui décousent de ce partage.
Les ressources en eau au Moyen-Orient sont inégalement réparties. La Turquie dispose en effet de 229km³ par an, tandis que l'Irak et la Syrie disposent respectivement de 75km³ et 26km³ d'eau par an. (Ces deux derniers pays sont pourtant peuplés presque également, avec 29 et 22 millions d'habitants.) Il va alors de soi qu'un problème de répartition est présent. Avec 3010m³ d'eau par habitants contre 2590 et 1180 pour l'Irak et la Syrie, la Turquie est incontestablement dominante en matière de consommation d'eau. La manière dont l'eau est consommée est elle aussi inégale. Même si l'eau est utilisée en très grande partie pour l'agriculture dans les trois états (72%, 92% et 90% respectivement pour la Turquie, l'Irak et la Syrie), la part d'eau réservée à la consommation industrielle et domestique