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H4 Etude littéraire : Aux champs
I. Le réalisme : vie quotidienne des paysans normands
1. Pauvreté
- Alimentation déséquilibrée : vocabulaire concret, champ lexical de la nourriture (« pain molli dans l’eau », « pommes de terre », « demi-choux », « trois oignons », « pot au feu le dimanche »)…
- Nombreux enfants pour assurer la survie de l’exploitation
- Travail difficile
2. Niveau de langue familier
- Elisions, déformations (« m’s’éfants »)
- Conjugaisons fautives (« j’vous vendons Charlot »)
- Vocabulaire allusif (« ça travaillera »)
- Absence de négation (« c’est pas des choses »)
II. Réalisme « subjectif » : bassesse morale des personnages
1. Dans la bourgeoisie ou la noblesse de province
- Le narrateur ironise sur la frustration de Mme d’Hubières qui n’a pas d’enfants (commentaires omniscients du narrateur au présent de vérité générale)
- Le narrateur condamne l’absence totale de conscience sociale de son personnage : son désir d’enfant est un « caprice » : elle considère les petits comme des animaux domestiques que l’on apprivoise avec des friandises
2. Chez les paysans
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Absence d’amour filial : champ lexical péjoratif pour désigner les enfants
(« marmaille » ; « mioches » ; « moutard » ; « produits ») ; comparaisons dépréciatives (« bêtes »)
Cupidité : les Vallin « marchandent » ; ne cherchent pas à savoir ce qu’est devenu leur fils
Ingratitude de Charlot qui reproche à ses parents leur pauvreté
III. Structures narratives
1. Le schéma narratif met en évidence l’évolution psychologique des deux familles de paysans -
Parallélismes dans la situation initiale : vie commune, même nombre d’enfants parfois confondus, maisons mitoyennes…
Opposition des deux scènes de négociation (indignation des Tuvache, cupidité des Vallin)
Haine progressive entre les deux familles
2. Variations du rythme narratif
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Sommaires et ellipses permettent d’aller à l’essentiel (« pendant des années » ; « pendant dix - huit ans » ; « pendant