INTRODUCTION
On parle aujourd'hui, du hooliganisme comme d’un phénomène violent, dont l’étymologie reste confuse bien qu’on pense à différentes personnes ayant porté ce nom et dont le comportement était analogue aux hooligans actuels. Ce sont des supporters aux comportements extrêmes, ayant recours à la violence verbale et physique pour changer le cours d'un match en faveur de leur équipe. Les hooligans sont alors classés après les groupes d'Ultras dans la typologie du public sportif, du fait de la recherche d'affrontements.
Ces manifestations sociales remontent ainsi au début du XXe siècle. De la naissance du football aux années 1960, le hooliganisme apparaît en Angleterre, pays fondateur dans la pratique du ‘’ballon rond’’. Mais ce phénomène prend une toute autre ampleur à partir de la deuxième moitié des années 1960, tout d’abord au niveau de son étendue géographique : il se répand dans d'autres pays européens à la culture ouvrière tel que les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne avant de gagner le monde latin dans les années 70 et 80 avec l’Italie, la Grèce puis la France, le Portugal et l’Espagne. Mais c’est aussi le comportement des hooligans qui évolue au cours de la seconde moitié du XX° siècle.
Ainsi, l'événement du Heysel en est un exemple clé. Bruxelles, 29 mai 1985, les équipes de Liverpool et de la Juventus de Turin s'affrontent pour la finale de la Coupe des clubs champions. Déjà avant le match, un tifosi* italien avait poignardé un supporter anglais. Mais durant le match, alors que le stade et son organisation ne peuvent qu’empirer les faits, les supporters de Liverpool passent dans les tribunes italiennes, créant ainsi un mouvement de panique : 39 personnes décèdent, étouffées ou écrasées contre les grilles.
La ‘’violence dans les stades’’ arrivée au paroxysme, cette catastrophe marque le début d'une ère nouvelle pour le hooliganisme. Un phénomène jusque là mal défini au yeux des européens, caché derrière cette appellation générique de