Touchee au coeur
"Avec notre accord", précise le président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch, le président de la République a décidé de cet "hommage national", comme il en fut également rendu au commandant Cousteau en 1997, à l'ancien premier ministre Jacques Chaban-Delmas en 2000,aux victimes des attentats de Madrid en 2004, au pape Jean Paul II en 2005, ou aux victimes martiniquaises d'une catastrophe aérienne au Vénézuela, la même année.
Un "deuil national", qui nécessite un décret du président de la République et non plus une décision personnelle, aurait été plus solennel encore : ce fut le cas pour Georges Pompidou, pour François Mitterrand ou pour les victimes des attentats du 11 septembre 2001 à New York. Les responsables de l'association ont refusé qu'une minute de silence soit observée ou que les drapeaux soient mis en berne, conformément à la volonté de l'abbé Pierre.
De très nombreux anonymes se sont déjà rendus sur place pour dire "merci" à l'homme d'église.Le chef de l'Etat et le gouvernement participeront à la cérémonie religieuse de vendredi, diffusée en direct à la télévision.
Le Mouvement Emmaüs a également décidé d'organiser un rassemblement, jeudi, au palais omnisports de Bercy, à partir de 19 heures, pour permettre "l'expression de témoignages et d'hommages de compagnons, de personnes engagées dans le mouvement, de personnalités", précisant que cette rencontre pourrait avoir lieu "tout au long de la nuit si nécessaire".