Thème du programme : égalisation des conditions et démocratie (sujet de rattrapage) Proposition de corrigé 1) Pour Tocqueville, la démocratie est plus un concept social que politique car le fait générateur de la démocratie c’est l’égalité des conditions. L’égalisation des conditions est un processus inéluctable et pluriséculaire (qui s'étale sur plusieurs siècles). Mais cette égalisation a des effets sur les mesures politiques et lois et bien au-delà : opinions, sentiments, usages (modes de vie). En démocratie, l’égalité est une valeur centrale. Les différences de statuts sociaux n’impliquent pas des inégalités de droit mais uniquement des inégalités de fait. Les serviteurs sont les égaux des maîtres dans le sens où ils peuvent devenir des maîtres s’ils le désirent. La démocratie ouvre donc le champ des possibles en éliminant les inégalités de droit. L’autorité d’une fonction ne va plus alors se fonder sur la tradition, la coutume mais sur l’accord contractuel des volontés de chacun. 2) De tout ce qu’on a vu précédemment résulte l’émergence d’une vaste classe moyenne , ce que l'on appelle aussi moyennisation. Cette égalité sociale ne signifie pas société égalitaire ; il ne s’agit pas de remettre en cause les inégalités économiques mais de fonder une société sur l’égalité juridique ainsi que sur la mobilité sociale. Cela ne signifie pas égalité des conditions de vie, mais égalité dans les espérances de réussite (et dans la dignité sociale attachée aux individus). Selon Tocqueville, les États-Unis sont le monde où il y a le moins d’ignorants et le moins de savants (en proportion de la population). Il avance deux explications à ce phénomène : - Tous sont suffisamment aisés pour que leurs enfants accèdent à un enseignement élémentaire. - Il y a peu de riches, chacun doit donc exercer un métier si bien que peu d’individus peuvent consacrer une grande partie de leur vie à la culture. Par ailleurs cette nécessité d’exercer un métier détermine l’orientation des études