Tityos
I. Présentation du personnage
Jupiter cache sa maîtresse, Elara, dans les entrailles de la terre pour la protéger de la jalousie de sa femme, Junon. Elle y accouche d’un fils, Tityos, qui est aussi parfois appelé « le fils de Gaïa », la déesse de la terre. Junon découvre le subterfuge et va trouver Tityos. Elle le persuade d’enlever Léto, une autre maîtresse de Jupiter. Tityos essaye donc de la violer mais il en est empêché par Artémis et Apollon, les enfants de Léto, qui le criblent de flèches. Selon une autre version du mythe, il reçoit les foudres de Jupiter. Tityos est ensuite envoyé au plus profond des Enfers, dans le Tartare, où son corps de géant recouvre neufs arpents de terres. Deux vautours viennent lui ronger le foie. Comme cet organe se régénère, les vautours reviennent sans cesse et Tityos doit subir ce supplice éternellement.
Selon les grecs anciens, c’est dans cette partie du corps que seraient situés les désirs brutaux et la volonté de pouvoir. Les Dieux espèrent peut-être ainsi libérer Tityos de ces défauts humains.
Le mythe de Tityos est souvent associé à celui subi par Prométhée, car ils ont tout deux subis le même supplice.
II. Sources antiques
- L’Odyssée, d’Homère
- Galerie antique, de Philostrate l’Ancien
- Histoire de la littérature grecques, d’Alfred et Maurice Croiset
- Les métamorphoses, d’Ovide
- Atalanta Fugien XL, de Michel Maier
- Enéide, Virgile
Extrait de Enéide Livre VI, Virgile :
Nec non et Tityon, Terrae omniparentis alumnum, cernere erat, per tota nouem cui iubera corpus porrigitur, rostroque immanis uoltur obunco immortale iecur tondens fecundaque poenis uiscera, rimaturque epulis, habitatque sub alto pectore, nec fibris requies datur ulla renatis.
On pouvait voir aussi Tityos, nourrisson de la Terre, mère universelle ; son corps s'étendait sur toute la longueur de neuf arpents ; un énorme vautour, de son bec crochu, dévore son foie