La jeune femme du roi Charles II s'ennuie, loin de son Allemagne natale. Le formalisme de l'étiquette, l'indifférence d'un mari déjà vieux à trente ans l'incitent à l'échappée sentimentale (scène 1). Or, sur un banc du parc, chaque jour, un inconnu dépose un bouquet de ses fleurs préférées, et il vient d'y joindre une lettre (scène 2). Elle a l'émotion d'identifier l'épistolier en la personne de "Don César" (Ruy Blas), qui lui apporte, de la part du roi, un laconique billet de chasse. Le trouble de Ruy Blas devant son idole enfin approchée va jusqu'à la syncope (scène 3). Grâce à l'écriture de la lettre apportée, elle reconnaît Ruy Blas comme étant son adorateur secret qui lui apportait des fleurs et lui avait écrit une magnifique lettre d'amour. Don Guritan, amoureux lui aussi de la reine et inquiet de l'idylle naissante, provoque Ruy Blas en duel. La reine, pour sauver son jeune adorateur, envoie le vieux soupirant porter une cassette à son père, l'électeur de Neubourg.
Acte III - Ruy Blas [modifier]
Devenu Premier ministre par la faveur de la reine, Ruy Blas veut faire réagir ses collègues qui pillent l'État (scène 2). Il mérite ainsi l'aveu d'amour et le baiser de sa souveraine (scène 3). Mais tandis qu'il remercie Dieu de son bonheur (scène 4), don Salluste vient lui rappeler sa condition et son rôle ; Ruy Blas comprend que Don Salluste a monté toute cette machination pour exercer la plus cruelle des vengeances sur la reine.
Acte IV - Don César [modifier]
Ruy Blas est en état de choc, il ne comprend pas très bien le stratagème de Don Salluste. Il pense cependant à protéger la Reine à laquelle il fait envoyer par un billet avec l'ordre de ne pas sortir. Il sort de scène et va prier. Arrivée en scène du vrai Don César, déguisé en Zafari, qui s'est réfugié par hasard dans le logis de Ruy Blas. Il est habillé de haillons et revêt un beau manteau trouvé (déguisement donné à Ruy Blas par Salluste). Il reçoit à son nom (en réalité pour Ruy Blas) une grosse