« Le théâtre est un mensonge qui dit vrai », cette célèbre affirmation prévoit dés lors que par ses artifices, ses jeux de scènes, le théâtre se trahirait et ferait de ce fait naître le mensonge. Or, l’enfant, un verre brisé à ses pied, souhaitant cacher à sa mère ce qui est, pour lui, une « grosse bêtise » tout comme l’homme infidèle proie désormais aux soupçons de sa femme, se sentant obligé de la rassurer pour atténuer son mensonge, nous avons donc tous un jour, joué la comédie. S’il est vrai que mythomanie se traduit souvent par un rôle que l’on s’attribue, afin d’atténuer la vérité, aller complètement à son opposé ou bien encore paradoxalement s’en servir d’outils pour nous confronter à cette même réalité. Le mensonge est donc une échappatoire, une issue de secours dont chacun de nous à déjà usé ou usera si ce n’est déjà fait dans sa vie. Ce qui nous ramène au théâtre, le jeu d’acteur pourrait ainsi induire au mensonge. Or à travers artifices et petits mensonges, cela ne nous refléterait pas un minimum ? Et si lorsque nous nous divertissons en regardant des personnages aux rôles pittoresques, aux gestes burlesques, nous rions de nous même ? Qu’à travers tragédie, nous remettrions en cause nos propres passions ? Est-ce que finalement à travers ses multiples registres et facettes le théâtre ne nous mènerait-il pas à une certaine réalité, un reflet de notre société, notre propre reflet ? C’est ce que nous allons tenter de dégager, en démontrant en premier lieu que le théâtre est avant tout un réel miroir reflétant notre société, qu’à travers ces personnages au péripéties burlesques, parfois tragiques, cela nous permet d’observer le monde qui nous entoure, avec ses mœurs, ses vices et ses bienfaits. Nous pouvons parler de théâtre sans artifices, c’est ce que nous allons démontrer en deuxième lieu, malgré son reflet du réel, il passe forcement pas le mensonge, car il utilise des artifices nous transportant dans des espaces temporels déformés, plus courts ou plus