Thérèse Raquin
Des le début la description du passage du Pont-Neuf invite au crime par son aspect sinistre. C’est une sorte de galerie souterraine vaguement éclairée, sombre et humide comme l’appartement et la boutique. Thérèse a l’impression quand elle y entre la première fois de tomber dans une fosse humide. Elle pense aussi qu’on l’enterre là. C’est aussi le lieu où se passe toute l’histoire; Zola a à cette époque du mal à choisir entre l’art du théâtre et l’art du récit. Peut-être est-ce pour cela que le livre ne bouge pas beaucoup. Thérèse Raquin deviendra une pièce de théâtre en 1873. L’influence de ce milieu, du Pont-Neuf ce coupe gorge, détermine la logique du récit.
La mercerie est comme un caveau où on étouffe, où les pensée moisissent, où les êtres et les choses végètent. Elles ne vivent pas.
Cet espace confiné ne s’ouvre qu’au moment de la promenade à Saint-Ouen où a lieu le meurtre de Camille. Puis l’action s’enferme à nouveau dans la chambre conjugale avec une fenêtre qui s’ouvre sur un mur gris. Là se termine le roman entre le tableau qui représente Camille comme noyé qui donnent des cauchemar à Thérèse et Laurent et les conduit au délire, puis à leur meurtre.
Comme dit auparavant, les caractères sont soumis à leur émotions. Ils n’emploient pas très souvent leurs têtes. Toutes leurs actions sont prévisibles.
Ce roman est fortement influencer par le naturalisme. Dans un tel roman, ce sont les conditions physiologiques, les milieux et les circonstances qui déterminent la personne. A l’époque de Zola, cela est très nouveau, mais pour le roman moderne c’est normal. Zola donne aux personnages beaucoup d’instincts. Dans le cas extrême, ce sont des personnages entraînés à chaque acte de leur vie par le fatalisme de leur chair. L’hérédité africaine