Thérèse raquin
Un jeudi, Camille présente Laurent à sa famille. Thérèse est immédiatement troublée par le nouvel arrivant.
Laurent, qui s’exerça autrefois à la peinture proposa de faire le portrait de Camille. Le portait achevé, Camille part chercher du champagne pour fêter l'événement. Laurent et Thérèse se retrouve seul dans la chambre. Sans un mot, ils s'étreignent violemment. Les deux amants troublent de suite leur union nécessaire. Laurent obtient de son chef l'autorisation de s'absenter et rejoint Thérèse. Les amants se retrouvent dans la chambre conjugale de Thérèse et de Camille, alors que ce dernier travaille et que Mme Raquin tient la boutique. Thérèse se révèle être une maîtresse ardente et passionnée, comme si après tant d'années passées à réprimer sa nature, elle renaissait à la vie. Son tempérament effraie Laurent, habitué à des amours plus calmes et moins dangereuses. Des mois heureux s'écoulent. Devenu « l'amant de la femme, l'ami du mari, l'enfant gâté de la mère », Laurent se sent chez les Raquin comme chez lui. Camille ne se doute de rien et rit aux plaisanteries de Laurent. Impassible et silencieuse en publique, Thérèse se montre passionnée et volubile dès qu'elle est seule avec son amant. Ils vivent dans une « béatitude complète » et Mme Raquin regarde ses trois enfants avec contentement.
En apparence, l'intrigue est d'une grand banalité, mais il ne s'agit pas d'un simple adultère, où deux amants compensent la tristesse de leur vie. L'union de Thérèse et de Laurent est tout de suite présentée comme involontaire, et subie. Le terme « fatale », qui sert à la qualifier, est très fort : il désigne une intervention du destin, et laisse attendre une issue tragique.
Les deux personnages semblent transformés par cette union. Thérèse n'est plus une jeune fille silencieuse et résignée : elle retrouve « ses instincts de femme nerveuse », l'influence de « ce sang africain qui brûlait ses veines ». Tous deux semblent revenir à leurs origines, l'Afrique