Thérèse raquin une étude de moeurs
Tous les jeudis soirs, la famille Raquin reçoit différents invités. On a tout d’abord le commissaire de police Michaud qui est un vieil ami de Madame Raquin. Tous les deux s’étaient perdus de vue puis se sont rencontrés par hasard au passage du Pont-Neuf. Il est très souvent à l’heure et expose « une face blafarde ». Michaud amène ensuite son fils Olivier, un grand garçon de trente ans sec et maigre qui occupe un emploi à la préfecture de police. Il est également accompagné de sa femme Suzanne, une dame lente et maladive. Elle est « toute pâle, les yeux vagues, les lèvres blanches et le visage mou ». Camille introduit également un autre invité, Grivet, qui est un vieil employé du chemin de fer d’Orléans depuis vingt ans. Il a « les yeux ronds, les lèvres minces d’un crétin » et il gagne très souvent aux dominos. La visite du jeudi constitue pour lui un véritable devoir.
Tous ces personnages appartiennent à la classe moyenne, la petite bourgeoisie, ce sont de simples employés qui n’ont pas de signes de richesses très apparents. Le petit bourgeois est généralement moqué ou critiqué pour son mode de vie routinier, banal, sans imagination et sa mentalité fermée, sans ambition. Ils sont de classe modeste. La plupart d’entre eux travaille dans le milieu ouvrier comme nous l’avons dit précédemment. « Elle avait passé dans les habitudes de la famille comme une orgie bourgeoise d’une gaieté folle. » Cette phrase est une comparaison qui souligne que ces soirées sont en quelque sorte une imitation de ce qui se passe dans le milieu bourgeois.
Le narrateur souligne le caractère répétitif de ses soirées en privilégiant l’imparfait qui traduit également les descriptions : « Mme Raquin allumait le feu, mettait la lampe au milieu de la table posait un jeu de dominos à côté, essuyait le service à thé ». On note aussi la présence de redondances « un jour sur sept, le jeudi soir… ». Le narrateur met également l’accent sur le fait que