Théatre elisabethain
Contemporaine du règne d'Elisabeth I er et des vingt premières années du XVII s., le théâtre élisabéthain se développe en trois temps. Le premier se veut l'héritier de la Renaissance, regroupant la génération de Kyd et de Marlowe, incluant les premières pièces de S. Le deuxième, plus marqué par l'incertitude, s'ouvre à la mort d'Elisabeth en 1603 : l'avènement de Jacques I er engendre en effet désillusion et cynisme. Dès lors, un sentiment profond d'imperfection anime les héros des grands drames shakespeariens, dévorés par l'ambition ou fascinés par la mort. Puis, dans un troisième temps, la période jacobéenne (du nom de Jacques I er ) tend à s'éclairer et à s'alléger. L'angoisse s'apaise au profit d'une conception du monde plus sereine. Que représente le théâtre élisabéthain du point de vue historique et littéraire ?
I - Le théâtre, un édifice public.
A - Situation dans la ville, inscription dans la société.
A Londres, les théâtres sont situes sur la rive sud de la Tamise, dans la quartier des tavernes et des maisons de passe. Ils sont rejetés par la société bien-pensante et en particulier par L'Eglise. Ces théâtres sont proches les uns des autres, quarante mètres séparent celui de la Rose du Globe, le théâtre de S, ce qui provoque une concurrence acharnée. Ils sont à proximité du Jardin aux ours, où se déroulent des combats d'animaux, et des abattoirs, où l'on peut se procurer du sang. Ce quartier semble placé "sous le double sceau de la mort et du plaisir.
B - Conception : un ordonnancement symbolique.
Totus mundus agit histrionem " Tout le mode joue la comédie". Cet adage de Pétrone, qui orne le fronton du Globe, annonce que le théâtre est conçu à l'image du monde qu'il en soi-même un microcosme. De forme circulaire, l'édifice est en bois ( Le globe est incendié en 1613), recouvert par un toit de chaume sur lequel on hisse un drapeau lors des représentations. L'espace central est à ciel ouvert. L'enceinte, couverte, comporte