Texte explicatif presse
Le service, ou plutôt l’ensemble des services que la presse rend au public, est difficile à préciser. Les fonctions sociales de la presse sont multiples : la diversité de ses organes, la variété de leur audience, la confusion de leur contenu (au plan du moins de sa signification pour le lecteur) accroissent la difficulté de les définir. L’analyse des services rendus par la lecture d’une publication est aussi peut-être artificielle, car les différentes fonctions sont naturellement complémentaires : on ne lit pas un journal pour se distraire ou s’informer mais on se distrait et on s’informe en lisant.
La première fonction de la presse est naturellement l’information, c’est-à-dire la transmission, l’explication et le commentaire des nouvelles au double niveau de la petite et de la grande actualité. Mais le champ d’information de la presse, qui est en principe illimité, est en réalité considérablement restreint, d’abord par la curiosité du public, qui ne se porte pas également sur tous les aspects de la vie du monde, mais aussi par la nature même du journalisme qui, pour beaucoup, reste encore descriptif du superficiel, du pittoresque, de l’accidentel. Un journal doit, non pas instruire son lecteur, mais l’intéresser et la vieille formule des écoles de journalisme américain, « Un chien mord un homme, ce n’est pas une nouvelle ; un homme mord un chien, c’est une nouvelle », est assez révélatrice (relève, faire savoir) à ce sujet. De plus, et sans vouloir débattre de la question de l’objectivité du journalisme, il convient d’évoquer, au moins, les déformations que l’instrument de transmission de nouvelles qu’est le journal fait obligatoirement subir aux informations qu’il livre, par le seul fait de leur sélection et de leur mode de présentation dans le corps du journal.
De cette fonction traditionnelle d’informations dérive celle de la documentation. La rapidité de l’évolution du monde moderne rend vite dépassés les ouvrages de type