Que pensez-vous de cette fin de nouvelle ? Relève-t-elle du registre fantastique ou réaliste ?

La nouvelle de Horatio QUIROGA intitulée « L'oreiller de plumes » extraite de Contes d'amour de folie et de mort nous raconte l'histoire d'un couple de jeune marié tout juste installé dans leur demeure. Après lecture de ce texte, la question que nous nous posons est, cette nouvelle relève-t-elle du registre fantastique ou réaliste ? Pour répondre à cela, nous analyserons le déroulement des scènes puis les caractères propres au registre fantastique.

Dès le début, l'auteur nous plonge dans l’atmosphère glauque du quotidien banal et réaliste du jeune couple. Décrite comme étant plutôt frêle, Alicia ne se sent guère rassurée dans ce château de glace. Le vocabulaire utilisé afin de décrire la demeure est très réfléchi de la part de l'auteur, « blancheur ; froid ; marbre ».
À cela s'ajoute l'attitude de son mari Jordan, très distant, quelqu'un d'austère et taciturne. Alicia s'enferme donc sur elle-même jusqu'au jour où, épuisée, elle s’évanouit dans son lit. Incapable de quitter sa chambre. Alicia se retrouve alors en proie à des hallucinations de plus en plus fréquentes et violentes. Elle succombera finalement un matin après une longue agonie. Seules quelques gouttelettes de sang apparaissent sur l’oreiller de la défunte et témoignent donc de son décès.
Tout au long de la nouvelle, l'auteur ne cesse de tromper le lecteur, il nous laisse à croire que l'état physique d'Alicia et surtout sa mort, est à cause de son mari Jordan. Mais grâce à cette découverte, nous faisons face à une chute surprenante. La fin est irréaliste, l'auteur brise nos attentes et nous plonge dans une fin illogique.

En effet, un texte fantastique témoigne, avant tout, de l'apparition de l'étrange et du surnaturel dans un contexte quotidien, c'est ce que fait l'auteur en introduisant les fameuses hallucinations d'Alicia et surtout la bête qui l'a tué : un parasite