temps
Il ne doit pas être confondu avec le quotidien Le Temps publié de 1829 à 1842.
Le journal fut fondé au 10 rue du Faubourg Montmartre (jusqu'en décembre 1884 puis au 5 boulevard des Italiens) par Auguste Nefftzer, journaliste français qui le dirigea pendant 10 ans, avant de céder la place à Adrien Hébrard. S'inspirant à l'origine de la philosophie libérale à forte tendance protestante de son fondateur, le journal connut des débuts difficiles et dut être soutenu financièrement par des industriels alsaciens, amis de Nefftzer. Mais, journal sérieux et très bien fait, le Temps vit son tirage croître, passant d'à peine 3 000 exemplaires en 1861 à 11 000 exemplaires en 1869, et à 22 000 exemplaires en 1880, devenant le journal le plus important de la Troisième République.
L'édition de Paris est suspendue du 7 au 19 mai 1871, par la Commune, mais la publication de l'édition de Saint-Germain, mise en place en prévision, continue.
À partir de 1870, le journal pratique l'anonymat de la rédaction politique, ce qui lui permettra longtemps de marquer son indépendance et de faire autorité face à ses grands concurrents, Le Figaro et le Journal des débats.
C'est l'un des deux quotidiens français à l'époque les plus tournés vers l'actualité internationale, avec le quotidien monarchiste modéré Le Soleil[2].
L'information est jugée de qualité, sérieuse et objective, principalement à ses débuts, avant d'être classée plutôt républicain conservateur.
Pendant l'entre-deux-guerres, il devient le quotidien officieux du Quai d'Orsay : son approbation, par anticipation, de l'abandon de la Tchécoslovaquie à Munich en 1938 provoque la démission de son représentant à Prague, Hubert Beuve-Méry.
Après guerre, le journal étant accusé de collaboration, ses locaux situés 5 boulevard des Italiens sont réquisitionnés et son matériel est saisi ; Le Monde, qui commence