Sécurité et liberté
Oui, la sécurité est une condition sine qua non de la Liberté. Sans sécurité, sans assurance que les délits et infractions seront réprimés par la loi et que le coupable sera condamné et contraint de dédommager ses victimes, pas de véritable Liberté possible. La Liberté implique la responsabilité de ses actes propres. Sans assurance de ne pas se faire agresser un soir au détour d'une rue, pas de réelle liberté d'aller et venir. Si la sécurité des biens est sans cesse menacée, pas de véritable droit de propriété. Le proxénétisme ou l'exploitation de la mendicité, nient les droits des individus à disposer de leur corps, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un véritable esclavage.
Mais... Assurer la sécurité de la population n'est pas l'encadrer, la surveiller, l'abrutir de contrôles aussi inefficaces pour contrer les véritables délinquants et criminels que fastidieux et liberticides pour tous les autres. Certes, l'homme honnête ne craint pas le gendarme nous apprend la sagesse... Voilà qui ne saurait pour autant justifier une multiplication des contrôles et des fichiers. C'est pourtant bien vers cela que tend la Loi sur la Sécurité Intérieure qui vient d'être votée par le Parlement. Comme la Loi sur la Sécurité Quotidienne de novembre 2001, celle-ci part d'un bon sentiment : assurer la sécurité de tous. Pourtant les bonnes intentions ne font pas forcément de bonnes lois quand on néglige certains gardes fous, qui garantissent le respect de la vie privée.
La liberté constitue toujours le principe à partir duquel toutes les interférences des Etats en termes de sécurité doivent être limitées, justifiées et transparentes dans les traités de l’Union européenne. La perspective qui s’esquisse ici, avec les projets de recherches plus spécifiques qui en font partie, suggère que la