Syrie
La pression s’accentue sur Damas. Plusieurs capitales occidentales, dont Paris, ont expulsé les ambassadeurs syriens en signe de protestation contre le carnage de Houla. Toutefois, le fait que Paris n’écarte pas une intervention militaire en Syrie ne semble pas faire l’unanimité. Premier à réagir, Berlin. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères allemand a estimé hier qu’«?il n’y a pas de raison de spéculer sur des options militaires au sujet de la situation en Syrie?». Selon lui, le plan préconisé par le médiateur de l’ONU «?est la meilleure option?» pour agir en Syrie. «?Il faut éviter un embrasement de la région?», a-t-il souligné. Quant aux États-Unis, ils écartent pour l’heure une intervention militaire qui pourrait conduire au chaos. La prudence de Washington s’explique sans doute par le fait qu’une telle option ne fait pas l’unanimité au sein de l’opposition syrienne. Au final, la France de Hollande est bien le seul pays occidental à envisager publiquement une action militaire en Syrie.
Moscou, qui a condamné le «?renvoi contre-productif des ambassadeurs syriens » par plusieurs capitales occidentales, a rejeté l’emploi de la force contre Damas «?parce que cela ne fera qu’aggraver la situation pour la Syrie et la région?», a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Guennadi Gatilov. «?Il faut se poser la question, et après?? s’est demandé Andreï Denissov, autre vice-ministre russe des Affaires étrangères en réponse aux propos du chef de l’État français?! Même tonalité côté chinois?: Pékin s’est dit opposé «?à toute intervention militaire?» et qu’il «?ne soutient aucun changement forcé de régime?».
Autre membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, hostile à une intervention militaire, mais dont la voix pèse, l’Afrique du Sud. Condamnant les