Synthèse sur le travail des jeunes
L'éclatement de la bulle Internet n'y a rien changé. Les jeunes du cru 2002 sont, certes, moins gourmands en salaires que ceux de 2001 - conjoncture oblige - mais ils sont loin d'avoir baissé la garde, et restent tout aussi exigeants en termes de contenu du travail. «Ils veulent savoir d'emblée quel projet on va leur confier et à quel terme ils pourront partir pour l'étranger», observe Pascal Collardey, directeur des ressources humaines du cabinet d'audit et de conseil KPMG. Quels que soient leur formation et le secteur dans lequel ils trouvent un emploi, les nouveaux diplômés manifestent des exigences fortes, qui se traduisent sous diverses formes: un rapport utilitaire à l'entreprise, une demande de qualité de vie, une recherche de sens et une grande impatience en termes de carrière.
«Ils veulent recevoir, pas donner»
L' individualisme, tendance de fond de notre société, influence fortement les attentes des jeunes vis-à-vis de l'entreprise. «Lors des entretiens de recrutement, ils sont très soucieux de savoir si nous leur offrirons des formations complémentaires et la possibilité d'apprendre en changeant souvent de poste. Ils veulent s'enrichir, apprendre. Ils ont en revanche beaucoup de mal à imaginer que nous attendons d'eux, aussi, qu'ils soient créateurs de valeur pour l'entreprise», remarque Françoise Barnier,