Syndicalisme européen
La signature en 1951 du traité instituant la Communauté Européenne du Charbon et de l'acier puis, celle du traité de Rome en 1957 sont les fondements de la coopération des pays européens dans les domaines économiques, politique et sociaux.
Aujourd'hui, avec plus de 27 etats membres et un Produit Intérieur Brut représentant plus de 30% du PIB mondial, l'Europe en tant que première puissance économique mondiale est une réussite.
Hélas, force est de constater que l'Europe sociale est loin d'un tel résultat.
Les dirigeants politiques et économiques de l'union européenne ont toujours érigé comme priorité une européanisation et une internationalisation des questions économiques et financiéres reléguant les politiques sociales au second plan à un niveau "local". Il est aisé de comprendre que les grandes entreprises, les lobbies financiers et les organisations patronales ne souhaitaient pas avoir à négocier avec un front uni de syndicats européanisés luttant ensemble pour les intérets de tous les travailleurs européens.
Ainsi, jusque dans les années 70 le point de vue des acteurs sociaux et économiques outre le point de vue patronal n'est quasiment pas pris en compte dans le processus de construction européenne.Si le traité de Paris de 1951 met en place, parallèlement aux autres institutions de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, un comité consultatif composé de représentants des employeurs et des travailleurs, ce Comité Economique et social est dénué de tout pouvoir. Il ne dispose ni du droit d’initiative, ni de la liberté de publication, ni du droit de se réunir librement. Ses membres sont nommés par le Conseil des ministres européens d'après une liste dressée par chaque Etat membre. De plus, si il est consulté pour l'application des dispositions sociales, ces dernières sont très rare et son avi n'est que consultatif. Parallèlement sont créées d’autres instances consultatives, essentiellement interprofessionnelles, sans objet