Actuellement, la taxe sur le diesel est en débat. Il s’agirait effectivement d’aligner la fiscalité du gasoil à celle de l’essence. En France, les moteurs diesel équipent aujourd'hui près de 60 % du parc automobile (contre 4,8 % en 1980) et pèsent pour 73 % dans les nouvelles immatriculations. Le gasoil, bien que moins polluant que l’essence (il rejette moins de CO2 dans l’atmosphère), s’est avéré mortel pour l’homme. Cependant, aligner le prix du gasoil à celui de l’essence reviendrait à une perte significative de notre pouvoir d’achat, à nous consommateurs. Nous sommes alors en droit de nous demander ce que compte faire l’Etat pour garantir la santé de ses citoyens, tout en les préservant au maximum, quels sont les réels tenants et aboutissants de la transititon proposée, et comment celle-ci sera financée. On va tout d’abord voir les différents arguments avancés en vue d’une surtaxe du diesel, puis les difficultés rencontrées pour une transition vers des véhicules hybrides et électriques, principalement dues aux divergences au sein du gouvernement et à des secteurs économiques sensibles. Enfin, nous nous intéresserons de plus près au plan d’action proposé par le nouveau Comité pour la fiscalité écologique.
I / Pourquoi surtaxer le diesel ?
Les arguments fiscaux et économiques
L'écart de taxation représentait en 2011 une perte de recettes fiscales de 6,9 milliards d'euros pour l'Etat, selon les estimations de la Direction générale des douanes et droits indirects.
En 2011, le Commissariat général au développement durable (PDF) dénonçait une trop forte production d’essence par rapport à celle de gasoil et la consommation actuelle, déséquilibre qui menace des milliers d'emplois et met en péril certaines raffineries. On importe du diesel et on exporte de l’essence, ce qui plombe la balance commerciale de la France.
Les recette générées par le gasoil ne suffisent pas à couvrir son coût écologique.
Les arguments écologiques et sanitaires
Le mécanisme du