sujet de philosophie
Le scepticistrouvera-t-il jam a is.
Le scepticis m e grec est radical
: il réclam e l’ab olition de to utes croyances. Pour bon nom b re de philosophes f a vorables au scepticism e, ce projet n’est pas viable. Comm ent vivre en effet sans rien croire
? De plus, le projet est parfaitem e nt incohé rent, car pour vivre sans croyance, encore faut-il y croire...
Aussi, des philosophes ont cherché à défini r une for m e moins radicale, «adoucie»,
«m
itigée», o u m i eux, «modérée» de s cepticism e.
C’est le cas du philosop h e écossais du siècle des Lum i ères, David Hum e (1711-1776).
Dans ce qui suit, nous exam inerons quelques bonnes raisons d’être sceptique au sens modéré du term
e. Le philosophe sceptique m o dé ré estim e que la connaissance, sans être im possible, est vulnérable, de sorte qu’il convie nt d’être fort prudent avant d’affirmer quoi que ce soit.
3.
Quelques bonnes raisons d’être sceptique
a)
Les sens so nt trompeu r s
La m a jeure partie de ce que nous pensons connaître provient des sens
: de la vue, du toucher, de l’ouïe, du goût et de l’odorat. C’est du m o in s ce que soutient la théorie empiriste de la connaissance. Je sais par exemple qu’il y a un arbre dans m a cour arrière puisque je le vois ; je sais aussi que des m o tocyclis tes c i rcu l ent, ca r j’e n tends le v r om bissem e nt de leu r s engins aux alentours et, en jetant un coup d’œil à la fenêtr e, je puis les voir. Les philosophes d’obédience empiris t es affir m ent que notre connaissance pr ovient de l’expérience sensible
:
grâce aux sens du toucher, de l’odo rat, etc., nous acquérons d e l’inform ation. L’homme de la rue fait confiance aux sens,