Suis je responsable de ce dont je n'ai pas conscience
Analyse des termes sujet :
1) être responsable :
_ se reconnaître l’auteur de (en être la cause)
Et devoir rendre des comptes
2) avoir conscience :
_ être présent au monde
_ prendre la juste mesure des choses ... Être clairvoyant.
Reformulation du sujet :
1) Suis-je vraiment l’auteur de quelque chose qui se tient hors du champ de ma conscience ?
Suis-je responsable de quelque chose que je produis à mon insu (d’involontaire) ?
2) Suis-je responsable de quelque chose que je n’avais pas prévu ?
Ou de quelque chose que j’ai méjugé ?
Problématique :
Faut-il nous tenir responsable de nos actes indépendamment de notre intention ou bien seulement de nos intentions ? N’est-ce pas cette question que résoud l’alternative entre la morale et le droit ?
PLAN (possible)
I. Peut-on me reprocher d’avoir manqué de clairvoyance ?
A) On ne fait jamais le mal que par ignorance (Platon).
B) On ne peut donc tenir quelqu’un pour coupable d’une mauvaise intention.
C) Mais le principal tort ne consiste-t-il pas dans l’ignorance ?
II. Ne doit-on pas me juger sur ce que j’aurais dû savoir ?
A) Exiger de l’homme d’action un savoir sans faille, n’est-ce pas illusoire ?
B) Il serait injuste de me tenir pour responsable de ce que je ne pouvais pas savoir.
C) Néanmoins, même si je ne peux savoir certaines choses, je peux du moins supputer qu’elles auront telle ou telle conséquences possibles.
(Quand je roule vite sur une route nationale, je sais que la probabilité pour que je sois amené à freiner d’urgence est grande...)
III. Peut-on m’imputer les méfaits de mon inconscient ?
A) Il y a aussi en moi (et pas seulement au dehors) des choses qui m’échappent.
Ai-je à répondre de mes actes manqués (inconscients) ?
B) Mon inconscient par définition m’échappe et s’exerce non seulement à mon insu mais aussi à mes dépends. Pourtant, n’ai-je pas une responsabilité à l’égard de mon refoulement ?
(cf. Sartre : La