La mort de socrate
Platon a fait d’un évènement contingent, à savoir le procès puis la mort de Socrate, un mythe fondateur de la philosophie. Ce mythe modèlera fortement la figure du Sage dans la tradition philosophique occidentale. Car Socrate, à l’approche de la mort, est en effet plus philosophe que jamais : seule la pratique de la philosophie rend la vie digne d’être vécue, et en corollaire, permet d’accepter la mort.
Le procès de Socrate :
On reproche à Socrate les faits suivants :
- son athéisme
- son influence néfaste sur la jeunesse d’Athènes
Platon relate donc la défense de Socrate auprès de ses juges, lequel ne cherche pas à s’excuser ou à se défausser devant la cour, mais plutôt à défendre sa conduite.
Résumé de l’Apologie de Socrate
Socrate affirme que son attitude provient de la prophétie de l’oracle de Delphes, qui a affirmé qu’il était le plus sage des hommes. Reconnaissant son ignorance dans la plupart des affaires de ce monde, Socrate a conclu qu’il doit être plus sage que les autres hommes car il est le seul à avoir conscience de son ignorance : il sait qu’il ne sait rien. Sa mission fut donc de diffuser ce message, en faisant comprendre aux gens qu’il rencontrerait qu’il doivent accepter leur ignorance. Ce qui provoqua l’admiration des jeunes, mais le mépris du peuple.
Dans un passage célèbre, Socrate se compare à un taon piquant un cheval paresseux, symbole de l’État athénien. Sans lui, Socrate affirme que ‘Etat peut dériver vers un profond sommeil. Son but n’est donc que d’irriter les citoyens pour les réveiller de leurs soi-disant certitudes.
Socrate est déclaré coupable, de peu, et est invité à proposer une sanction. Socrate suggère d’abord en plaisantant que l’Etat organise en son honneur un grand repas, puis plus sérieusement offre de payer une amende. Le jury rejette sa proposition et le condamne à mort : Socrate accepte stoïquement le verdict. Il fait observer à tous que nul ne sait ce qui