Suis je ce que j'ai conscience d'etre?
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Le je désigne d’abord le sujet en tant qu’il prend conscience de lui-même et qu’il a un sentiment d’unité et d’unicité. Se penser Je, à la première personne, c’est se savoir être soi et pas un autre, se savoir demeurer soi sous les différents états de conscience. En ce sens, il semble que le je soit intimement lié à la conscience et soit réductible à celle-ci. Mais le je désigne aussi le moi empirique, c’est-à-dire tout ce que je suis de fait, mes caractéristiques physiques, organiques et psychiques. Si je me vois extérieurement, je ne me vois pas nécessairement intérieurement dans mon ensemble, dans tout ce qui me constitue. Dans ce cas, il se pourrait que ce que je suis excède ce que j’ai conscience d’être. Cela expliquerait que je puisse m’étonner moi-même, me surprendre à faire quelque chose que je ne me croyais pas capable de faire ou que je puisse ne pas me comprendre et me chercher. Aussi on peut se demander si je ne suis que ce que j’ai conscience d’être. C’est donc du problème de l’identification du moi, de ses limites, de nos possibilités de le saisir dans son intégralité et de l’incarner dont nous allons traiter. Nous nous demanderons donc si ce n’est pas parce que je suis conscient que je possède le je dans ma propre représentation, si pour autant ma conscience embrasse tout ce que je suis et si enfin j’existe tel que je suis pour moi.
Plan
I. je suis parce que je suis conscient et ce que je suis, c’est ce dont j’ai conscience
1. C’est parce que nous sommes doté de la conscience réfléchie qu’en même temps qu’on perçoit qu’on perçoit qu’on s’entraperçoit et prend conscience que l’on est. « Je pense donc je suis » Descartes
2. prendre conscience de soi, ce n’est pas s’arrêter à ce dont on a une conscience immédiate, c’est porter un jugement et par là se connaître, s’identifier. Je vais me définir par ce dont j’ai conscience de moi-même : mon corps, mon caractère, mes désirs, etc…
3. ce dont je n’ai pas conscience ne peut être dans la