Suffit-il d'être conscient de ses actes pour en être responsable?
Ce texte parle de la liberté de l’homme et de la manière dont se détermine sa conscience en fonction des choix qu’il effectue tout au long de sa vie.
Comment se caractérise la liberté selon l’opinion commune et selon Sartre ? Finalement, la conception de Sartre est-elle réaliste ou exigeante ?
Nous diviserons notre commentaire en deux parties suivant linéairement le texte. Tout d’abord, nous exposerons l’opinion commune que la société se fait de la liberté, puis nous analyserons la réfutation de cette opinion que nous propose Sartre ainsi que sa vision existentialiste du monde.
Dans un premier temps, Sartre expose la pensée commune de la société à propos de la liberté d’un homme. Selon ce préjugé, les choix de l’homme seraient influencés par des causes externes, extérieures à lui-même. A l’heure du bilan, ce serait alors « les circonstances », la chance ou même le hasard qui auraient déterminé le présent d’un homme, et non ses propres choix, ses propres décisions et actes accomplis.
L’homme se donnerait alors, en quelque sorte, des excuses face aux aléas et aux problèmes qu’il a rencontré et qu’il n’a pas su résoudre afin d’éviter tout regret.
Il choisit donc la solution de facilité : c'est-à-dire qu’il préfèrera se tourner vers le rêve, le désir, ou l’hypothèse pour garder espoir et ainsi fuir la réalité. Pour chacun de ses échecs, l’homme va alors se dire que ce n’est pas sa faute propre, mais celle d’un agent extérieur qui aurait monté les circonstances contre lui. C’est une vision déiste, car, l’homme ne sachant pas expliquer les causes de ses échecs s’en remettra à une explication divine, où le dieu le punirait ou le gratifierait selon ses actions sur terre.
Cette idée est réconfortante, mais aussi très dangereuse car elle nous permet