Stratégie
Une étude sur le secteur bancaire, réalisée par la Banque européenne d’investissement (BEI) et publiée dans le journal al-Saoura, révèle un certain nombre d’informations utiles sur les pratiques bancaires des principales entreprises syriennes. Globalement, l’enquête révèle une croissance remarquable de la taille du secteur bancaire privé, 40 % des crédits aux
650 grandes et moyennes entreprises recensées ayant été allouées par ces institutions, deux ans à peine après la création des premières d’entre elles. Aussi, ces banques ont 15 % des parts du marché tandis que la Banque commerciale de Syrie en détient 55 %. Toutefois, l’étude ne précise pas les critères utilisés par la BEI pour calculer ces parts de marchés (dépôts, crédits, etc.)
La culture du « cash » demeure prédominante dans les milieux d’affaires syriens, 54 % des transactions d’affaires étant encore effectuées en liquide. Le rapport indique également que plus de 69 % des entreprises n’ont pas eu recours aux crédits, même si 80 % d’entre elles ont eu affaire, d’une façon ou d’une autre, aux banques.
Le faible recours aux crédits s’explique par deux raisons :
59 % de ces entreprises affirment ne pas avoir eu besoin de crédits et 34 % justifient leur réticence par le facteur religieux
(les taux d’intérêt étant contraires aux préceptes musulmans). Ces chiffres soulignent le potentiel du marché pour les banques islamiques. Bien que les banques syriennes onshore offrent de plus en plus de services à leurs clients,
41 % des entreprises, notamment les plus grandes, continuent d’avoir recours aux banques basées à l’étranger, principalement pour gérer leurs opérations d’importexport.
En attendant, seules 19 % des entreprises ont échangé leur ancienne banque contre une nouvelle.
L’étude a été élaborée à la demande du ministère syrien des Finances, en vue de mieux servir les besoins financiersà court et moyen terme des entreprises