Sport et argent
Au même moment, les dirigeants olympiques sont soupçonnés de corruption dans l'attribution des jeux Olympiques d'hiver à la ville américaine de Salt Lake City (Utah). Elle aurait payé pour obtenir la compétition. Depuis longtemps les Jeux sont une affaire de gros sous: les seuls droits de télévision des JO de Salt Lake City sont estimés à 4,4 milliards de francs. Et la compétition persiste à faire comme si tout cela était affaire d'amateurs.
Là où le business est assumé, la situation n'est pas plus mirobolante. Témoin, le lock-out en place depuis maintenant six mois dans le basket américain. Les propriétaires d'équipes ont voulu réduire de 58,1% à 50% la part des revenus de ce sport revenant aux joueurs. Lesquels ont refusé. Contrairement aux salariés d'autres secteurs, ceux-ci sont en position de force: il suffit que quelques stars décident de s'entendre pour ne pas jouer pour que l'activité s'arrête. C'est tout le problème du sport-business, qui demande relativement peu de capital, mais où les salaires des vedettes progressent de façon exponentielle une fois qu'elles ont compris que l'argent du sport reposait sur leur personne. Ce qui réduit les profits des propriétaires d'équipe (sans que cela ne bénéficie forcément aux joueurs de second rang). Aujourd'hui, les sponsors du basket américain ne suivent plus et l'ensemble est menacé d'implosion.