Spleen
Au dix neuvième siècle, période pendant laquelle se développe le symbolisme en opposition au mouvement parnassien, Baudelaire publie en 1857 le recueil initiatique des Fleurs du Mal. Cette œuvre est le cheminement d'une recherche pour tenter de comprendre puis résoudre la double postulation à laquelle est soumis l'homme en permanence, c'est à dire son écartèlement entre la tentation de monter vers Dieu et celle de descendre vers Satan. Ce poème est le dernier des 4 spleen écrit par B. Il dévoile l'accablement profond, la douleur et la mélancolie que ressent le poète devant la prise de conscience de la réalité de la condition humaine.
Lecture
1) La montée de la crise
2) Paroxysme de la crise et défaite de l'esprit
1) La montée de la crise
-Dépression symbolisée par la lenteur rythmique : usage de vers tétrametrique + étalement de la 1° phrase sur quatre quatrains = lenteur envahissante
-L'anaphore en « quand » sur les trois premières strophes marque la perdurance d'un mvt en entonnoir (rétrécissement) :
-1 : Ouverture sur le ciel, ms « couvercle » = fermé. Horizon qui semble perdu ds le noir.
-2 : La terre est réduite à l'image d'un cachot dont on ne peut s'échapper.
-3 : Image du cachot réduite aux barreaux de celui ci qui sont formés par la pluie. Dehors on ne peut plus rien voir = accentuation de la réduction de l'espace.
-B décrit la montée progressive du spleen par un rétrécissement progressif de l'espace.
-Chp lex du macabre : « noir », « triste », « humide », « chauve souris » + oxymore « jour noir » = impression d'un climat malsain et inquiétant, reflet du désespoir qui envahit le poète.
-Impression de poids liée à l'adj « lourd » et au verbe « peser ». Impression confirmée par le vers monosyllabique dur « quand le ciel bas et lourd » et par l'assonance en (e) sur « ciel », « pèse », « couvercle »
-Réduction de l'espace + image de la chauve souris qui se cogne = sensation de