Spleen, les fleurs du man, baudelaire
A)
- 4 premiers quatrains : une seule phrase : trois subordonnées (3 quand) → paroxysme dans proposition principale.
- L'anaphore, avec "quand" x3 = rythme progression.
- coordinations "et qui" (v. 3-11) + enjambements continuels → impression d'un mouvement lent et enchaîné inexorablement.
B)
Victime du spleen = impressions pesantes, douloureuses, de + en + malsaines et inquiétantes.
- Climat et ciel pesants (v. 1), accent irrégulier sur "pèse". Etouffant avec couvercle. Sonorités longues, lentes, lourdes. V.1 long visuellement et sonorement.
- Climat douloureux (v.1-16) =>sonorités dominantes douloureuses, nasales en "en", sifflantes en "s", "i" assonance : son fermé = prison
- L'ensemble ramène à "l'esprit gémissant".
- Climat de + en + malsain: "jour noir" (v.4) oxymore inquiétante; couleur dominante : noir. Image de noirceur → plan réel. Image de déprime → plan moral. Poème se termine par « noir »
Nuit pire, terre = cachot humide, eau = pourriture.
- Climat de + en + menaçant, poète hanté par présences menaçantes, « araignées » (v. 11) « muet » → encore plus menaçant => son cerveau n'est plus qu'une toile d'araignée.
C) Structure du poème = stades de la crise
(5 quatrains. Alexandrins)
- 1er quatrain : Impression d'étouffement, d'encerclement. Le ciel est un couvercle qui enferme l'esprit à la manière d'un cercle.
- 2ème quatrain : Confirme le 1er. Prison, isolement.
- 3ème quatrain : Métaphore significative, forte et claire. Pluie = immense prison, vaste (v.10) d'abord extérieure au poète en proie au spleen, finit par être intérieure. Prison physique → prison psychique. « Filet au fond de nos cerveaux » (v.12). Météo montre délire intérieur. Devient gibier, une proie pour le spleen. Enfermement au sein de la nature.
=> Images qui expriment ce qu'il se passe à l'intérieur, au delà de la réalité perceptible.
Tous ces éléments de plus en plus inquiétants permettent une montée de la crise avant son paroxysme