Sonnet 9 du bellay les regrets
Lors de son voyage à Rome entre 1553 et 1557, DB exprime la souffrance de son éloignement dans le recueil de poèmes Les regrets. Celui-ci contient 191 sonnets en alexandrins, les thèmes principaux etant : l’amour d’un pays, l’exil et l’écriture poétique. Des références mythologiques y sont aussi très nombreuses. Dans ce poème 9, qui se trouve être Partie élégiaque du recueil, DB exalte la France par rapport à Rome avec une tonalité fortement lyrique. Ce texte exprime ainsi toute la souffrance du poète exilé,
=> à travers la résonnance pathétique traduite par l’image de l’agneau perdu en quoi peut-on dire que ce poème est la manifestation d’une souffrance de l’exil qui, à l’exemple des anciens place, la France sur un piédestal
I) l’agneau à l’abandon, loin de sa patrie
II) Le cri désespéré qui réalise sa solitude
II) Un agneau face à un monde dangereux et injuste dans lequel il tente de récupérer sa place.
1er Quatrain : L’agneau à l’abandon Hymne à la France à la manière de Virgile dans Eloge à l’Italie, avec spécificités ordinairement appliquées à l’Italie rythme ternaire et paronomase « art, arme, lois »=> puissance et civilisation. Le ton polémique est d’emblée annoncé. Personnification de la France « Mère » » nourris » => terre nourricière, maternelle, image de l’allaitement. Ce premier vers tonitruant introduit la dénomination de "mère" qui déjà introduit discrètement l'image. Alors que le 1er vers s’annonçait assez général, => rapprochement vers le particulier, l’individuel avec la mise en accusation « tu » et le pronom personnel « m’as ». Ores mis en évidence, par contre-rejet => rupture passé-présent (vers 2 et vers3) qui marque le changement et l’abandon Comparaison à un agneau = animal fragile, vulnérable, encore en très jeune age, qui ne peut se débrouiller seul. Ce parangon de l’innocence n’est pas sans rappeler l’agneau perdu de la Bible. Insistance du besoin « appelle » => cri à l’aide qui