Commentaire de texte joachim du bellay, les regrets, « sonnet 138″
La pléiade est un groupe de sept poètes humanistes du XVIéme siècle qui ont comme but de combattre l’ignorance par la diffusion de la culture antique. L’ouvrage Défense et illustration de la langue française (1549) est un manifeste dont le contenu vise à mener une réflexion sur les moyens d’enrichir la langue française. Ces poètes imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque: l’amour, la mort, la fuite du temps et la nature. Parmi ces sept poètes nous trouvons Joachim Du Bellay dont sa principale œuvre Les Regrets (1558) répond à toutes les exigences des principes de la pléiade. Plus particulièrement avec son sonnet 138 dans lequel il évoque en alexandrins la ville de Paris. Il sera donc intéressant d’étudier l’image de Paris que donne Du Bellay dans ce sonnet (PROBLEMATIQUE). Dans un premier temps il semble instructif d’étudier l’éloge qu’il fait de la ville de Paris pour ensuite étudier les reproches fait à cette ville (ANNONCE DU PLAN).
DEVELOPPEMENT DU COMMENTAIRE :
Dans le sonnet 138, J. Du Bellay dresse un portrait élogieux de la ville de Paris en évoquant sa grandeur et ses richesses culturelles. Dès les premiers vers du poème, la ville de Paris est comparée à la mer grâce a l’outil de comparaison « semblable à » (vers 2). Cette comparaison témoigne de la grandeur de Paris puisque la mer est désignée comme recevant « tous les fleuves du monde » (vers 1). L’intensif « tous » reprend cette notion de grandeur. La reprise « cette grande cité » (vers 9) insiste sur la grandeur de la ville de Paris. La puissance de Paris est évoquée particulièrement dans le premier quatrain avec la reprise anaphorique de « tous », « tout », « toutes » (v.1 et 5). Du Bellay joue aussi sur la forme poétique pour intensifier cette idée de grandeur. Nous trouvons ainsi un parallélisme « tout ce qui là-dedans // de toute part abonde » (v.4) La reprise de « tout » et