Condamné à mort par l’assemblée démocratique d’Athènes après avoir été accusé de corruption de la jeunesse et de négation des dieux ancestraux, Socrate entame une discussion avec Criton portant sur le devoir. Malgré toutes les tentatives d’argumentation de Criton, Socrate refuse tout de même de s’échapper. D’ailleurs, Socrate avait-il raison de refuser à Criton de s’enfuir? Selon moi, il avait tout à fait raison de refuser de s’enfuir comme proposer par Criton afin de garder sa dignité et sa fierté. En tentant de s’évader, en plus de commettre un injustice à l’endroit de la Cité, des Athéniens et de lui-même, Socrate démontrerait à la Cité ainsi qu’à tous les Athéniens que les principes qu’il a enseignés et défendus toute sa vie ne valent rien, car, en enfreignant les lois de la Cité, il agirait à l’encontre de ceux-ci. En agissant à l’encontre de ses principes, il perdrait alors toute crédibilité aux yeux de tous les Athéniens et, dès lors, il ne pourrait plus enseigner, car sans la confiance du peuple ainsi que leur fiabilité, il est impossible de lui inculquer une nouvelle manière pensée. Et qu’est-ce qui ne serait pas pire pour Socrate que de devoir renoncer à l’enseignement? Aussi bien mourir dans ce cas, et son évasion aura donc servi à rien autre que lui enlever la dernière dignité que Socrate détenait encore. De plus, en s’évadant de prison et en évitant à la mort, Socrate désobéirait aux lois d’Athènes, et commettrait donc une terrible injustice envers la Cité, considérée à cette époque comme plus importante et plus précieuse que toutes mères ou tous pères aux yeux de tous les athéniens. En effet, «il faut avoir pour la patrie, même irritée, plus de respect, de soumission et d’égard, que pour un père [.]»1 Socrate serait alors accusé d’avoir désobéit à la Cité à laquelle il a démontré un si grand engagement par sa manière d’agir. Il a habité dans la Cité toute sa vie, il ne l’a quitté que pour aller à