ÉPICURE (passablement enivré) - Cher amis, je crains que vous ne vous compliquiez la vie avec vos propos abstraitement métaphysiques. Vous cherchez la vie bonne? Je vous en livre le secret : ce vin, ce pain, ces quelques olives suffisent amplement à guérir nos âmes. Pourvu, bien sûr, que nous en fassions un usage raisonnable.
Platon : Bien que toutes ces choses soient agréables pour nos sens et notre corps, elles n’ont que peu d’utilité quant à la satisfaction et la guérison de notre âme. Pour qu’un être humain puisse se considérer comme accomplie, il doit aussi satisfaire sa curiosité mentale et apprendre à voir de façon philosophique les facettes de la vie.

Socrate : Oui, pour pouvoir mener une vie qui soit bonne, l’homme doit faire le bien autour de lui et pour arriver à faire le bien on doit d’abord s’interroger sur la vertu et la comprendre par le biais de l’elenchos. Si cette interrogation se fait quotidiennement, l’homme atteindra éventuellement la vérité sur le sens de sa vie et en sortira plus sage.

Diogène : Vous posez tout les deux des arguments intéressants mais votre vision de l’homme en tant qu’être est beaucoup trop optimiste. Même s’ils philosophent pendant des années, certains ne trouvent jamais un vrai sens à leur existence. De plus, même s’ils y parviennent, leur conception du sens de la vie est pour la plupart biaisé par des idéologies fausses de la condition humaine en général.

Socrate : Et quelles sont-ils exactement, Diogène, ces fausses idéologies?

Diogène : Ne vois-tu pas Socrate les failles de la société grecque en ce moment? Les absurdités que ces gens prennent pour acquis? Par exemple, la liberté sexuelle totale à tout moment est un concept qui n’est pas accepté par l’opinion populaire. Mais, est ce que cela ne contredit pas la nature humaine?

Platon : Je vois où tu veux en venir, mais n’as-tu pas d’exemples un peu moins disons… obscènes?

Diogène : Mais si, les preuves de mes propos se retrouvent littéralement